26 septembre 2020 : journée mondiale de la contraception - Réseau de Périnatalité de Normandie

26 septembre 2020 : journée mondiale de la contraception

par / vendredi, 25 septembre 2020 / Publié dans ACTUALITÉS
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L’Agence Régionale de Santé (ARS) et l’Assurance Maladie de Normandie se font l’écho de cette 13ème édition avec pour objectifs de mieux informer les jeunes sur les différents moyens de contraception et sur les risques des rapports sexuels non protégés, afin d’améliorer leur accès à la contraception, leur permettre de vivre une sexualité sans risque et limiter le nombre de grossesses non désirées.

Les parents, les professionnels de l’éducation et de la santé jouent un rôle important afin d’aider les jeunes à s’exprimer et à s’informer.

Un quart des jeunes de 15 à 24 ans a sa première relation sexuelle sans contraception. En France, en 2019, plus de 7 000 avortements ont eu lieu chez des filles de moins de 18 ans et une information plus complète permettrait certainement à nombre d’adolescents de ne pas devenir des parents uniquement par hasard.

Les professionnels de santé, médecins, gynécologues et sages-femmes, sont là pour renseigner les femmes, les aider à choisir la contraception qui leur convient et la leur prescrire.

Des sites internet de Santé Publique France pour aider les jeunes à mieux s’informer :

La Consultation de Contraception et Prévention (CCP)

Depuis le 1er novembre 2017, lorsqu’un médecin généraliste, un gynécologue ou un pédiatre reçoit une jeune fille âgée de 15 ans jusqu’à la veille du 18ème anniversaire pour une première consultation portant sur la contraception et la prévention des infections sexuellement transmissibles, il peut désormais coter un acte spécifique à 46€, la Consultation de Contraception et Prévention (CCP).

Cet acte est pris en charge à 100 % par l’assurance maladie, donc avec la possibilité d’un tiers payant intégral. De plus, il est anonymisable en cas de demande.

Une femme qui consulte pour une première demande contraceptive doit bénéficier d’une consultation uniquement dédiée à ce motif, quel que soit son âge. En cas d’impossibilité (en cas d’urgence par exemple), il faut programmer à court terme une consultation entièrement dédiée.

Focus sur le contraceptif d’urgence

C’est une méthode de rattrapage à utiliser lorsqu’il y a eu un rapport sexuel non ou mal protégé (accident de préservatif, oubli de pilule, etc.).

La contraception d’urgence hormonale se présente sous la forme d’un comprimé unique. Il faut prendre le comprimé le plus tôt possible car son efficacité diminue avec le temps mais elle n’est pas que la pilule du lendemain.

C’est une méthode de contraception « d’urgence » : elle est moins efficace qu’une méthode régulière. Plus elle est utilisée tôt après le rapport, plus elle sera efficace. Toutefois, elle peut être prise jusqu’à 3 jours (72 heures) après un rapport sexuel non ou mal protégé, pour Norlévo® (ou son générique « Levonorgestrel »). Voire jusqu’à 120 heures (5 jours) après un rapport sexuel non ou mal protégé pour Ellaone®.

La contraception d’urgence hormonale peut être délivrée aux mineures gratuitement, de façon anonyme et sans prescription médicale quel que soit le médicament utilisé :

  • dans une pharmacie ;
  • dans un centre de planification ou d’éducation familiale (CPEF) ;
  • dans un CeGIDD : Centre Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostic des virus de l’immunodéficience humaine (VIH), des hépatites et des infections sexuellement transmissibles ;
  • auprès de l’infirmière scolaire des établissements d’enseignement du second degré pour les collégiennes ou lycéennes ;
  • dans un service universitaire ou inter-universitaire de médecine préventive et de prévention de la santé pour les étudiantes (en général majeures).

Focus sur le préservatif (méthode de contraception « barrières »)

Parmi tous les moyens de contraception, le préservatif externe et le préservatif interne sont les seuls moyens de protection contre les infections sexuellement transmissibles (IST). La dénomination du préservatif interne (autrefois appelé préservatif féminin) a été revue afin de montrer que son utilisation n’est pas réservée qu’aux femmes.

Le préservatif est un moyen de contraception efficace à condition d’être utilisé lors de toute pénétration et quel que soit le moment du cycle. Les préservatifs peuvent être utilisés seuls ou en association avec un autre moyen de contraception (pilule, implant, patch, dispositif intra-utérin ou stérilet, etc.).

Les lubrifiants intimes et préservatifs sont des dispositifs médicaux. A ce titre ils portent le marquage CE, ce qui indique qu’ils sont conformes à l’ensemble des exigences réglementaires qui s’y appliquent, établies par les directives européennes correspondantes et reprises dans le code de la santé publique.

Les préservatifs EDEN des laboratoires Majorelle et « Sortez couvert » des laboratoires Polidis sont remboursés par la Sécurité sociale. Médecins spécialistes, généralistes et sages-femmes peuvent, depuis le 10 décembre 2018, prescrire à des hommes ou des femmes un préservatif pris en charge par l’Assurance-maladie à 60 % du coût. La complémentaire santé / mutuelle pourra choisir ou non de prendre la différence à sa charge, il faudra se renseigner auprès d’elle.

Le préservatif interne

Il peut être utilisé par les femmes mais aussi plus largement pour toutes les personnes ayant des rapports vaginaux ou anaux, y compris des hommes, des personnes trans, quelles que soient leurs identités et pratiques. Le préservatif interne est muni d’un anneau souple et se place dans le vagin (avec anneau) et dans l’anus (sans anneau) avant le rapport sexuel. Il peut donc se mettre à l’avance, et peut se garder pendant maximum 8h. Il doit être changé à chaque nouveau ou nouvelle partenaire. Il convient particulièrement aux personnes qui sont allergiques au latex (puisqu’il n’en contient pas).

Le préservatif interne est parfois distribué gratuitement dans certaines associations, des CeGIDD, des centres de planification et d’éducation familiale (CPEF), des associations du planning familial, etc.

L’interruption volontaire de grossesse (IVG)

Depuis le 28 septembre 2015, un numéro national anonyme et gratuit est ouvert le lundi de 9h à 22h et du mardi au samedi de 9h à 20h : 0 800 08 11 11

Il permet de répondre à toutes les demandes d’information, de conseil, de soutien et d’orientation en matière d’IVG, mais aussi de sexualité et de contraception. Ce numéro, confié au Mouvement français du planning familial, garantit des informations neutres et objectives sur les droits sexuels et reproductifs des femmes.

Quels sont les droits des mineures ?

Après l’instauration en 2016 de la gratuité et du secret pour les mineures de 15 à 17 ans, les mesures ont été étendues à compter du 1er janvier 2020 à toutes les mineures sans condition d’âge (jusqu’à la veille du 18ème anniversaire) pour :

  • la première consultation de contraception (La première consultation gynécologique n’implique pas forcément un examen gynécologique comme un frottis par exemple. On le réalise seulement si la patiente n’y est pas hostile ou si son état de santé le nécessite.) ;
  • une consultation de suivi réalisée par un médecin ou une sage-femme, au cours de la 1ère année d’accès à la contraception ;
  • une consultation annuelle réalisée par un médecin ou une sage-femme, à partir de la 2ème année d’accès à la contraception et au cours de laquelle peuvent être prescrits une contraception et/ou un examen de biologie médicale (glycémie à jeun, cholestérol total, triglycérides) ;
  • les contraceptifs remboursables (pilules de 1ère ou de 2ème génération, implant contraceptif hormonal, stérilet ou dispositif intra-utérin, diaphragme) ;
  • les actes liés à la pose, au changement ou au retrait d’un dispositif contraceptif ;
  • certains examens de biologie médicale liés au suivi, une fois par an.

L’ensemble de ce dispositif constitue pour toutes les mineures un parcours d’accès gratuit à la contraception et peut être, à chaque étape, protégé par le secret si la mineure le demande.

Cette gratuité était déjà accordée à leurs aînées de 15 à 17 ans, dont le taux de recours à l’IVG (interruption volontaire de grossesse) a nettement baissé depuis, passant de 9,5 à 6 pour 1 000 entre 2012 et 2018. Pour justifier l’extension aux moins de 15 ans, le gouvernement avait indiqué fin 2019 que « chaque année, près de 1 000 jeunes filles de 12 à 14 ans sont enceintes en France » et que « parmi ces grossesses, 770 se concluent par une IVG ».

Par ailleurs, les mineures ont accès gratuitement, et de manière anonyme, à la contraception d’urgence délivrée en officine ou par l’infirmière scolaire.

L’objectif de ces mesures est donc de favoriser le recours à la contraception en fonction des besoins et limiter les IVG en améliorant l’accessibilité, la confidentialité et en supprimant le frein financier et en garantissant le secret.

Chaque année, environ 11 000 jeunes filles mineures en France ont recours à une interruption volontaire de grossesse.

Source : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

26 septembre 2020 : journée mondiale de la contraception

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