Inquiétude autour d’un médicament prescrit contre le fibrome utérin
Cinq femmes traitées en Europe avec le médicament Esmya ont souffert d’une hépatite grave. L’une d’elles est décédée.
LE FIGARO | 20.02.2018 à 19h06 • Mis à jour le 21.02.2018 à 10h56 | Par Anne-Laure Lebrun
Esmya, un médicament prescrit dans le traitement des fibromes de l’utérus (des tumeurs non cancéreuses) est suspecté de provoquer de graves dommages au foie. Au moins 24 femmes en Europe ont présenté des troubles hépatiques depuis 2015, dont cinq ont été victimes d’atteintes graves. Quatre d’entre elles ont dû bénéficier d’une greffe de foie en urgence. À la suite de cette intervention, une patiente allemande est décédée d’une septicémie. Des signalements qui ont poussé l’Agence européenne du médicament (EMA) a faire preuve de prudence. Le 9 février dernier, l’autorité a recommandé aux gynécologues de ne pas commencer de nouveaux traitements. Les femmes actuellement traitées avec Esmya doivent, quant à elles, bénéficier d’un bilan hépatique. Si celui-ci révèle une anomalie, le traitement doit être interrompu. Sept cent mille femmes dans 80 pays du monde ont déjà pris ce médicament commercialisé depuis 2012 par le laboratoire hongrois Gedeon Richter. En France, elles sont plus de 64.000.
Pour en savoir plus :
ANSM (24 janvier 2018) : ESMYA Information de sécurité à l’attention des patientes – cliquer ici
Source : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)
Inquiétude autour d’un médicament prescrit contre le fibrome utérin