Environnement - Réseau de Périnatalité de Normandie

Environnement

  1. L’essentiel
  2. Les perturbateurs endocriniens
  3. Exposition à domicile à des substances chimiques dangereuses
  4. Produits chimiques
  5. Produits cosmétiques
  6. Pollution de l’air intérieur
  7. Intoxication au monoxyde de carbone
  8. Intoxication par le plomb des femmes enceintes et des nouveau-nés

© Mutualité Française Normandie (MFN)

L’essentiel

Au cours de sa vie, chaque être humain est en contact avec de multiples produits présents dans son environnement.

Dans nos logements de nombreux polluants ont été recensés, il s’agit par exemple de la fumée de tabac, du formaldéhyde, des composés organiques volatils, etc…

Certaines substances toxiques peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé des individus : irritations, allergies, perturbation du système hormonal, etc…

Nous le savons bien, il est impossible d’exclure tous les produits nocifs de notre environnement. Cependant, il est possible de limiter notre exposition et celle de notre entourage en adoptant des mesures simples. L’exposition aux substances perturbatrices se fait, la plupart du temps, sur le long terme, dès la vie intra-utérine puis tout au long de la vie, via l’alimentation, l’air, les cosmétiques, etc…

C’est pourquoi, il est important de vous informer pour vous aider à choisir avec soin tous les produits, objets et matériaux qui cohabiteront avec votre bébé.

En effet, les enfants sont plus vulnérables aux polluants environnementaux. Leur exposition commence dès la vie intra-utérine et la période d’allaitement : des substances toxiques peuvent passer de la mère à l’enfant via le placenta ou le lait maternel. Par la suite, les tout-petits sont plus facilement exposés car ils découvrent le monde avec leurs mains et leur bouche.

Pour en savoir plus :

Brochure MFN (2014) : Un environnement sain pour mon enfantcliquer ici

Source : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

Un environnement sain pour mon enfant


Les perturbateurs endocriniens

Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des produits chimiques de notre environnement capables de mimer ou d’interférer avec le fonctionnement de nos propres hormones, même à de très faibles doses.

Leur éviction est surtout primordiale lors de certaines périodes de la vie où les risques sont majorés : grossesse potentielle ou en cours, allaitement et petite enfance.

Il existe 5 principales classes de perturbateurs endocriniens : Parabens, Bisphénol A, Phtalates, Composés perfluorés et Composés polybromés.

Pour en savoir plus :

Article M&E (2014) : Conseils aux parents : Les perturbateurs endocrinienscliquer ici

Sources :

Perturbateurs endocriniens

Les perturbateurs endocriniens


Exposition à domicile à des substances chimiques dangereuses

Les sources intérieures de polluants sont multiples : les appareils à combustion (monoxyde de carbone, dioxyde d’azote), la présence et les activités humaines (tabagisme, produits ménagers, bricolage, acariens, etc…), les constituants du bâtiment, ainsi que les équipements et le mobilier (plomb, formaldéhyde, composés organiques volatils, etc…).


Produits chimiques

L’évolution de l’environnement chimique au cours du 20ème siècle, l’accumulation de manifestations sanitaires suspectées d’être directement ou indirectement liées aux perturbateurs endocriniens (telles que la diminution de plus de 40 % du nombre de spermatozoïdes dans les dons de sperme dans certains pays, l’accroissement des consultations pour infertilité, l’augmentation de l’incidence du cancer du testicule en Europe depuis les années 1940, etc…) ainsi que la période critique que constitue le développement fœtal conduisent les scientifiques à penser qu’il existe un lien entre exposition aux produits chimiques, notamment pendant la période prénatale, et certains effets sur la santé.

Certains produits chimiques contiennent en effet des substances dangereuses, susceptibles d’altérer les fonctions de reproduction et/ou de développement humains. Un certain nombre de substances aux effets reprotoxiques (ou toxiques pour la reproduction) ont ainsi été identifiées. Elles font l’objet d’un classement européen harmonise parmi les substances cancérogènes, mutagènes et/ou reprotoxiques (CMR). Il existe 3 catégories de CMR :

  • CMR 1 : risque avéré chez l’homme et l’animal.
  • CMR 2 : risque avéré chez l’animal et suspecte chez l’homme.
  • CMR 3 : risque possible chez l’homme.

Les produits chimiques (hors produits cosmétiques, médicaments, denrées alimentaires et aliments pour animaux notamment) contenant des CMR 1 et 2 sont limités et réservés à un usage professionnel, avec obligation pour l’employeur de mettre en place des mesures d’information et de protection (directive 67/548/CEE). Les produits contenant des CMR 3 sont en revanche autorisés à la vente. Certains produits d’usage domestique, tels que les produits d’entretien, de jardinage (pesticides notamment) ou de bricolage peuvent donc en contenir. Néanmoins, au-delà d’un seuil réglementaire, le fabricant a l’obligation de signaler leur présence en apposant sur l’étiquette un pictogramme de danger associe à une phrase faisant mention du risque.

Une nouvelle règlementation en matière d’étiquetage des substances dangereuses a été adoptée (règlement CLP) en 2015 (losanges bordés de rouge sur fond blanc), associés à de nouvelles phrases de risque.

L’institut national de recherche et de sécurité (INRS) conduit des programmes d’études et de recherche pour mieux connaître les risques professionnels, analyser leurs conséquences sur la santé du salarié et proposer des moyens de prévention.

Pour en savoir plus :

Dépliant INRS (2016) : Les 9 pictogrammes de dangercliquer ici

Directive 67/548/CEE du 27/06/67 concernant le rapprochement des dispositions législatives, réglementaires et administratives relatives à la classification, l’emballage et l’étiquetage des substances dangereuses (Abrogée) – cliquer ici

Source : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

Agents chimiques CMR : Ce qu’il faut retenir


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Produits cosmétiques

Les produits cosmétiques sont soumis à une autre réglementation européenne : la « Directive cosmétique » (ou directive 76/768/CEE). Celle-ci oblige le fabricant à s’assurer que son produit ne nuit pas à la santé humaine. Elle interdit l’utilisation dans les produits cosmétiques des substances classées CMR 1, 2 ou 3. Néanmoins, « une substance classée dans la catégorie 3 peut être utilisée dans des cosmétiques si elle a été évaluée par le comité scientifique des produits cosmétiques et des produits non alimentaires destinés aux consommateurs (SCCNFP) et que celui-ci l’a jugée propre à l’utilisation dans les cosmétiques ».

Les produits cosmétiques que nous utilisons quotidiennement (dentifrices, shampooing, déodorants, crèmes de visage, après-rasages, etc…) ne sont pas toujours inoffensifs. Beaucoup contiennent des molécules toxiques (allergènes, perturbateurs endocriniens, irritants, etc…) qu’il faut savoir identifier afin de les éviter.

Pour en savoir plus :

Directive n° 2008/112/CE du 16/12/08 modifiant les directives 76/768/CEE, 88/378/CEE et 1999/13/CE du Conseil ainsi que les directives 2000/53/CE, 2002/96/CE et 2004/42/CE du Parlement européen et du Conseil afin de les adapter au règlement (CE) n° 1272/2008 relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage des substances et des mélanges – cliquer ici

Sources : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

Bon usage des produits cosmétiques

Cosmétiques et produits ménagers

Ingrédients indésirables dans les cosmétiques


Pollution de l’air intérieur

Nous passons 14 heures par jour en moyenne à notre domicile. L’air que nous y respirons n’est pas toujours de bonne qualité. En effet, les sources de pollution dans les logements sont nombreuses : tabagisme, moisissures, matériaux de construction, meubles, acariens, produits d’entretien, peintures, etc… C’est ce que l’on appelle la pollution de l’air intérieur. Si votre logement n’est pas suffisamment aéré, les polluants s’accumulent, en particulier l’hiver, lorsque l’on ouvre moins les fenêtres. Cette pollution peut avoir des effets sur la santé : allergies, irritations des voies respiratoires, maux de tête voire intoxications. Réduire les risques pour la santé est possible. Chacun peut agir pour les limiter.

Pour en savoir plus :

Brochure SPF(2016) : Guide de la pollution de l’air intérieurcliquer ici

Sources : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

Pollution intérieure

Pollution de l’air intérieur


Intoxication au monoxyde de carbone

Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz mortel, inodore et invisible, qui résulte d’une mauvaise combustion de la source d’énergie (bois, gaz, charbon, fioul) et d’une mauvaise aération du logement. Il agit comme un gaz asphyxiant très toxique, prenant la place de l’oxygène dans le sang. Le CO est responsable en France de 6 000 intoxications par an et est la première cause de décès par intoxication (environ 300 par an).

Lorsque cet accident intervient pendant la grossesse, le fœtus est particulièrement exposé au risque d’hypoxie : dans un premier temps du fait de la diminution de l’apport d’oxygène maternel, et dans un second temps du fait du passage du CO dans la circulation fœtale. Le CO traverse aisément le placenta et se combine a l’hémoglobine fœtale qui possède une forte affinité pour le CO). L’élimination du CO est aussi plus lente chez le fœtus, ce qui conduit à son accumulation. Le fœtus est plus sensible que la mère à l’hypoxie et la gravité de son atteinte dépend de son stade de développement, de la durée et de la quantité de CO auquel il aura été exposé. L’intoxication est responsable de troubles du développement, de retard de croissance voire de mort in utero.

Les femmes enceintes intoxiquées seront traitées par oxygénothérapie hyperbare pendant 90 minutes.

Vidéo : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

SPF (2016) : Les dangers du monoxyde de carbone, des gestes simples pour les éviter


Pour en savoir plus :

Dépliant INPES (2015) : Les dangers du monoxyde de carbone (CO) pour comprendre – cliquer ici

Affiche SPF (2016) : Les dangers du monoxyde de carbone (CO)cliquer ici

Sources : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

Intoxication au monoxyde de carbone

Monoxyde de carbone


© stockvault / Freepik

Intoxication par le plomb des femmes enceintes et des nouveau-nés

L’exposition des femmes enceintes à une source de plomb, avant la grossesse ou pendant, peut être à l’origine d’une contamination de l’enfant qu’elles portent. Au moment de la grossesse, le plomb stocké dans les os de la mère, antérieurement exposée, est relargué dans le sang et contamine le fœtus, puis se retrouve dans le lait maternel et contamine le nourrisson pendant la période d’allaitement.

Les conséquences d’une imprégnation de faible puissance de la femme enceinte sur sa santé et sur celle du fœtus sont encore mal connues. En revanche, une imprégnation importante peut avoir des conséquences graves : avortement, retard de croissance intra-utérin (RCIU), accouchement prématuré. Le saturnisme a aussi un retentissement important à long terme sur le développement intellectuel et les fonctions cognitives de l’enfant.

Les sources actuelles de contamination au plomb de la population sont la peinture des bâtiments (logements antérieurs à 1950), l’eau (canalisations en plomb) et la pollution des sols (responsable notamment de la contamination des aliments). Des enquêtes ont permis de mettre en évidence des sources de contamination plus ponctuelles telles que les céramiques artisanales (plats à tajine) et certains maquillages traditionnels (khôl).

Doivent bénéficier d’un repérage, les femmes :

  • habitant dans un lieu à risque identifié (habitat ou site industriel),
  • vivant dans un logement antérieur à 1949 s’il est dégradé,
  • exerçant elles-mêmes ou leur conjoint une profession à risque (exemple : récupération de vieux métaux, décapage de vieilles peintures, production de verre, etc…),
  • exposition au plomb dans l’enfance,
  • ayant des activités à risque :
  • exposition au plomb au cours des loisirs (exemple : fabrication de céramiques ou d’objets émaillés, plomb de pêche, modèles réduits, etc…),
  • utilisation d’ustensiles de cuisine en terre ou céramique ou étain non alimentaire,
  • utilisation de cosmétiques et médicaments traditionnels,
  • comportement de pica (ingestion durable (plus d’un mois) de substances non nutritives et non comestibles : terre, craie, sable, papier, plastique, céruse, haie végétale, couches, cendre de cigarette, etc…),

Les consultations de dépistage et de suivi de la plombémie ainsi que les plombémies de dépistage et de suivi sont prises en charge à 100 % par l’Assurance maladie.

Sources : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)

Saturnisme

Saturnisme

Saturnisme chez l’enfant

Le saturnisme ou intoxication au plomb


Rédaction : Dr Jean-Louis SIMENEL et Sabine SIONVILLE (04/07/2017).


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