Autres drogues
- Cocaïne, crack, amphétamines, ecstasy, héroïne, etc…
- Une recommandation : pas de drogues pendant la grossesse
- Cocaïne, crack
- Ecstasy ou MéthylèneDioxyMéthAmphétamine (MDMA)
- Hallucinogènes (LSD, champignons, etc…)
- Héroïne
- Traitements substitutifs
- Je viens d’apprendre que j’étais enceinte
- Je ne parviens pas à arrêter ma consommation de drogue
- Où trouver de l’aide ?
Cocaïne, crack, amphétamines, ecstasy, héroïne, etc…
La consommation de drogues durant la grossesse comporte des risques. Ces risques sont accrus si vous êtes isolée et/ou en situation de précarité. L’accompagnement dont vous pourrez bénéficier durant et après votre grossesse est primordial pour votre santé ainsi que celle de votre enfant.
Pour en savoir plus :
Livre INPES (2014) : Drogues et conduites addictives – cliquer ici
Sources : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)
Les produits
Le dico des drogues
Drogues
Les produits et les addictions de A à Z
Autres drogues
Une recommandation : pas de drogues pendant la grossesse
En l’état des connaissances actuelles, pour un certain nombre de drogues, les risques sont relativement bien identifiés et répertoriés. Toutefois, même si les recherches concernant la consommation de drogues pendant la grossesse se multiplient, on ne dispose pas encore aujourd’hui de toutes les informations. Le caractère délicat du sujet, les données déclaratives, les consommations multiples et les échantillons restreints sont autant d’obstacles à ces études.
Dans ces conditions, la prudence est de mise. Il est recommandé de s’abstenir de consommer des drogues durant la grossesse et l’allaitement.
Source : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)
Usage de drogue et grossesse
Cocaïne, crack
La cocaïne est un stimulant du système nerveux central et un vasoconstricteur très puissant. Son absorption est bonne sous toutes les voies d’utilisation : intranasale (poudre), inhalation (crack), intraveineuse, etc… Elle provoque une euphorie, un sentiment de puissance intellectuelle et physique, une indifférence à la douleur, une levée d’inhibitions, suivis d’état dépressif et d’anxiété.
Son usage entraîne une forte dépendance psychique (et une dépendance physique moindre), des lésions de vasoconstriction locale (irritation, ulcération, voire perforation de la cloison nasale) ou viscérale (infarctus du myocarde ou cérébral), des troubles cardiaques (tachycardie, troubles du rythme, hypertension artérielle voire mort subite), des troubles neuropsychiatriques. Son usage comporte un risque d’infection virale : hépatite A, B, C lorsqu’elle est « sniffée », VIH lorsqu’elle est injectée. La cocaïne peut être contaminée par des substances non identifiées potentiellement dangereuses. Il n’existe pas de traitement de substitution de la cocaïne.
Pour en savoir plus :
Brochure ANPAA (2014) : L’essentiel sur… la Cocaïne & le Crack – cliquer ici
Brochure INPES (2014) : 24 réponses sur la cocaïne – cliquer ici
Sources : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)
Cocaïne et Crack
Cocaïne
Crack
Qu’est-ce que la cocaïne ?
Synthèse thématique : cocaïne et crack
Effets sur la grossesse et le fœtus :
Il y a une augmentation de fréquence des pathologies vasculaires ainsi que des avortements spontanés. Le risque de neurotoxicité sur le fœtus est reconnu. Le retard de croissance intra-utérin (RCIU) est une conséquence du produit sur la circulation placentaire. Le taux de mort subite du nourrisson (MSN) est plus élevé (+ 15 % chez le nourrisson qui a été exposés à la cocaïne ou au crack).
Recommandations :
En pratique, Il est souhaitable d’envisager toutes les mesures destinées à éviter la poursuite de la cocaïne pendant la grossesse. En cas de dépendance, une prise en charge adaptée doit être entreprise le plus rapidement possible pour éviter toute exposition en cours de grossesse. La consommation d’autres substances sera prise en charge le cas échéant. La surveillance échographique prénatale peut être orientée sur les anomalies évoquées dans la littérature (croissance, liquide amniotique, appareil urinaire et cardiaque notamment). La surveillance obstétricale tiendra compte des risques d’hématomes rétroplacentaires et de prématurité, ainsi que des infections concomitantes. En cas d’exposition en fin de grossesse, les intervenants prenant en charge le nouveau-né devront en être avertis.
Sources : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)
Cocaïne
État des connaissances sur la cocaïne
Ecstasy ou MéthylèneDioxyMéthAmphétamine (MDMA)
La MDMA (méthylènedioxymétamphétamine) est une molécule de la famille chimique des amphétamines. Elle peut se présenter sous forme de comprimés de couleurs et de formes variées, ornés d’un motif ou d’un logo qui change régulièrement. Dans ce cas, elle est également appelée « ecstasy ». Lorsqu’elle se présente sous forme de poudre (éventuellement présentée en gélule) ou de cristaux : elle est appelée MDMA.
L’ecstasy est une amphétamine illicite. Elle agit comme un stimulant produisant des effets énergisants intenses et s’accompagnant d’une jouissance accrue des expériences tactiles.Elle se consomme par voie orale. Cette drogue provoque aussi des hallucinations, des distorsions du champ visuel. Elle peut être contaminée par des substances non identifiées potentiellement dangereuses.
Pour en savoir plus :
Brochure ANPAA (2014) : L’essentiel sur… les Amphétamines & l’Ecstasy – cliquer ici
Sources : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)
MDMA – Ecstasy
Ecstasy / MDMA
Qu’est-ce que l’Ecstasy ou la MDMA ?
Synthèse thématique : ecstasy et amphétamine
Effets sur la grossesse et le fœtus :
Les données publiées chez les femmes enceintes consommatrices d’ecstasy sont peu nombreuses et ne mettent pas en évidence d’augmentation de la fréquence globale des malformations.
Recommandations :
En pratique, en cas de découverte d’une grossesse exposée, la prise d’ecstasy doit être arrêtée le plus rapidement possible. L’exposition à d’autres substances sera prise en charge le cas échéant. La surveillance échographique prendra en compte l’éventualité d’effets sur la sphère cardiaque.
Source : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)
Ecstasy = méthylène dioxyméthamphétamine (MDMA)
Hallucinogènes (LSD, champignons, etc…)
Les hallucinogènes synthétiques ou naturels sont des drogues consommées dans la plupart des cas occasionnellement et de façon expérimentale.
Hallucinogènes synthétiques : LSD, Kétamine
Le LSD (Lysergic Acid Diethylamide), couramment appelé « acide », est une substance de synthèse élaborée à partir de l’acide lysergique produit naturellement par un champignon du groupe des ascomycètes, l’ergot de seigle. Il est consommé par voie orale sous la forme de comprimés, de capsules ou d’un petit morceau de buvard imbibé.
Il se caractérise par un puissant pouvoir hallucinogène. Les effets apparaissent au bout d’une trentaine de minutes, durent entre 5 à 12 heures, voire même jusqu’à plusieurs jours (sensation de malaise). Il provoque des hallucinations, entraîne des modifications sensorielles intenses et une perte plus ou moins marquée du sens des réalités.
Le chlorhydrate de kétamine à haute dose est utilisé pour les anesthésies sur les hommes et sur les animaux. A plus faible dose, il provoque des hallucinations. C’est un produit qui est, dans la grande majorité des cas, « sniffé », plus particulièrement chez les personnes qui consomment de la cocaïne.
Sources : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)
LSD
LSD
Les autres drogues : Les hallucinogènes synthétiques (LSD)
Synthèse thématique : hallucinogènes
Hallucinogènes naturels :
Les champignons hallucinogènes les plus connus sont les champignons de la famille des psilocybes (nombreuses variétés). La psilocybine en est le principe psychoactif. Ils sont consommés par voie orale principalement dans des préparations. Les effets hallucinogènes et euphorisants (semblables à ceux du LSD) apparaissent au bout de 20 minutes en moyenne après l’ingestion et durent environ 6 heures. Ils sont tous vénéneux et exposent à un réel risque toxique mortel.
D’autres plantes hallucinogènes peuvent être consommées de façon très marginale en France, souvent associées à des rituels « chamaniques » :
- L’Ayahuasca ou Yagé (Liane des esprits).
- L’iboga (Tabernanthe iboga).
- Les plantes à mescaline ou cactus hallucinogènes (peyotl).
- La Salvia divinorium (Sauge divinatoire).
- Les Solanacées (datura, belladone, mandragore, etc…).
Tous les hallucinogènes naturels ainsi que leurs préparations sont classés dans la catégorie des produits stupéfiants.
Sources : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)
Champignons et Plantes
Champignons hallucinogènes
Les hallucinogènes naturels
Synthèse thématique : hallucinogènes
Effets sur la grossesse et le fœtus :
Il existe peu de données sur l’impact d’une prise de LSD pendant la grossesse. Le risque est plutôt lié aux actions entreprises sous LSD. De rares études concernant le LSD, présentent des résultats contradictoires.
Il n’y a pas d’études sur les effets ou la dangerosité des champignons hallucinogènes sur la grossesse.
Recommandations :
Même s’il n’y pas de preuve d’un effet nocif direct pendant la grossesse, il y a suffisamment de raisons pour inciter à la prudence. Le conseil reste de s’abstenir de consommer ces drogues alors que vous êtes enceinte.
En l’absence de données sur les risques de l’usage des hallucinogènes durant la grossesse, il est fortement déconseillé d’en consommer pendant cette période.
Héroïne
L’héroïne est un opiacé puissant. Son absorption est possible par toutes les voies d’utilisation (intraveineuse ou intranasale). Son usage entraîne une forte dépendance psychique et physique.
Son usage par voie injectable comporte un risque d’infection notamment par les virus de l’hépatite B, C et VIH. L’héroïne peut être contaminée par des substances potentiellement dangereuses.
Il existe un traitement de substitution : méthadone ou buprénorphine.
Pour en savoir plus :
Brochure ANPAA (2014) : L’essentiel sur… l’Héroïne – cliquer ici
Brochure INPES (2010) : 16 réponses sur l’héroïne – cliquer ici
Sources : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)
Héroïne
Héroïne
Héroïne : Qu’est-ce que c’est ?
Synthèse thématique : héroïne et autres opiacés
Effets sur la grossesse et le fœtus :
Elle augmente la fréquence des avortements spontanés et des accouchements prématurés. Un sevrage brutal au premier trimestre accroît le risque de fausse couche spontanée. Le nombre des nouveau-nés de petit poids (< 2500 g) est augmenté chez les mères consommant de l’héroïne. L’héroïne, à l’inverse d’autres substances, n’est pas tératogène.
Recommandations :
En pratique, il est souhaitable d’envisager toutes les mesures destinées à éviter la poursuite de l’héroïne pendant la grossesse. Une prise en charge adaptée peut être entreprise avec un traitement de substitution aux opiacés. L’exposition à d’autres substances sera prise en charge le cas échéant. La surveillance obstétricale tiendra compte des risques de RCIU, ainsi que des infections concomitantes. Les intervenants prenant en charge le nouveau-né devront être avertis de l’exposition maternelle de manière à adapter leur surveillance.
Sources : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)
Héroïne
État des connaissances sur l’héroïne
Traitements substitutifs
Les crises de manque dues à l’héroïne sont très intenses et quasi-systématiques et représentent autant de sources de rechutes. Pour aider les consommateurs dépendants à se sevrer plus facilement, les pouvoirs publics ont autorisé les traitements de substitution dès 1994.
Des traitements efficaces sont disponibles pour la dépendance à l’héroïne : ils sont d’ordre psychologique et pharmacologique (médicaments). Pour la plupart des individus, la mise en application des deux types de traitements simultanés est l’approche la plus efficace.
La substitution a pour objectif d’obtenir la diminution partielle, puis l’arrêt total des injections.
Il existe 2 médicaments : la méthadone et aussi (et surtout) la buprénorphine majoritairement prescrite.
Méthadone (Dolophine ® ou Methadose ®)
La méthadone est un agoniste des récepteurs centraux opioïdes à action lente. Elle est utilisée comme traitement substitutif des pharmacodépendances majeures aux opiacés.
Elle est prise par voie orale. Elle est prescrite sous la forme d’un sirop buvable, dosé différemment selon les patients. Les données publiées chez les femmes exposées au 1er trimestre de grossesse sont nombreuses et rassurantes.
Lors de prises prolongées de méthadone jusqu’à l’accouchement, un syndrome de sevrage néonatal est possible. Il survient dans un délai de quelques heures à quelques jours après la naissance. Ce syndrome se manifeste notamment par une irritabilité, des trémulations, un cri aigu et une hypertonie.
En pratique, le maintien d’un traitement substitutif efficace des pharmacodépendances majeures aux opiacés est une priorité en cours de grossesse. En prévision d’une grossesse, il n’est pas justifié d’interrompre la méthadone en prévision d’une grossesse. Il est possible d’utiliser la méthadone quel que soit le terme de la grossesse. Les posologies devront parfois être augmentées en cours de grossesse pour maintenir l’efficacité de la substitution. Il faut informer l’équipe de la maternité du traitement de substitution pour lui permettre d’adapter l’accueil du nouveau-né.
Buprénorphine (Subutex®)
La buprénorphine est un agoniste partiel, antagoniste des récepteurs centraux opioïdes. C’est une molécule alternative à la méthadone prescrite sous la forme d’un cachet à laisser fondre sous la langue. Elle est utilisée comme antalgique de palier 3 (opioïde fort) et comme traitement substitutif des pharmacodépendances majeures aux opiacés. Les données publiées chez les femmes exposées au 1er trimestre de grossesse sont nombreuses et rassurantes.
Lors de prises prolongées de buprénorphine jusqu’à l’accouchement, un syndrome de sevrage néonatal est possible. Il survient dans un délai de quelques heures à quelques jours après la naissance. Ce syndrome se manifeste notamment par une irritabilité, des trémulations, un cri aigu et une hypertonie.
En pratique, le maintien d’un traitement substitutif efficace des pharmacodépendances majeures aux opiacés est une priorité en cours de grossesse. Dans le traitement de substitution aux opiacés, il n’est pas justifié d’interrompre la buprénorphine en prévision d’une grossesse. Dans la prise en charge de la douleur, on préférera la morphine, antalgique de palier 3 mieux connu chez la femme enceinte. Dans le traitement de substitution aux opiacés, il est possible d’utiliser la buprénorphine quel que soit le terme de la grossesse compte tenu des données disponibles et du bénéfice de la substitution. Les posologies devront parfois être augmentées en cours de grossesse pour maintenir l’efficacité de la substitution. Il faut informer l’équipe de la maternité du traitement de substitution pour lui permettre d’adapter l’accueil du nouveau-né.
Vidéos : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)
SPF (2016) : Quelles sont les différentes formes de sevrage ?
SPF (2016) : Substitution à l’héroïne : de quoi s’agit-il ?
Sources : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)
Quels sont les traitements de substitutions pour dépendance à l’héroïne ?
Méthadone
Méthadone
Buprénorphine
Buprénorphine Haut Dosage (BHD)
Je viens d’apprendre que j’étais enceinte
Vous n’êtes pas seule dans cette situation. Il arrive qu’une femme apprenne sa grossesse alors qu’elle a consommé une ou plusieurs drogues au cours des premières semaines. Cette situation s’accompagne souvent d’une grande inquiétude.
Source : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)
Je viens d’apprendre que j’étais enceinte
Je ne parviens pas à arrêter ma consommation de drogue
Si la consommation de drogue s’est installée de façon importante dans votre existence, il est normal qu’arrêter vous paraisse difficile, voire impossible. Vous pouvez être aidée.
Source : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)
Je ne parviens pas à arrêter ma consommation de drogue
Où trouver de l’aide ?
Si vous vous posez des questions sur votre consommation de drogues, n’hésitez pas à en parler aux professionnels qui suivent votre grossesse.
Vous pouvez avoir recours au téléphone ou à Internet. « Drogues info service » est à votre disposition pour répondre à vos questions et pour vous aider dans votre réflexion. Vous pouvez joindre anonymement l’un de nos écoutants par téléphone tous les jours de 08h00 à 02h00 du matin au 0 800 23 13 13, appel gratuit depuis un poste fixe (au 01 70 23 13 13 depuis un portable) ou par chat.
Les Centres de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA), permettent de faire le point avec un professionnel pour les personnes en difficulté avec une ou plusieurs drogues et proposent une prise en charge personnalisée.
Annuaires : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)
Adresses utiles
Annuaire régional (27 et 76) : conduites addictives
Pour en savoir plus :
ARS (2016) : Liste des Centres de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) en Normandie – cliquer ici
Réseau « Addict’ O Normand » (2016) : Annuaire (27 et76) – cliquer ici
Sources : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)
Contacter « Drogues info service »
L’aide spécialisée ambulatoire
Structures spécialisées en addictologie
Rédaction : Dr Jean-Louis SIMENEL et Sabine SIONVILLE (20/07/2017).