Infovac
Pour votre information : La campagne de vaccination contre la grippe débute le 15 octobre 2019 (lien 1). Les nouveautés pour cette année sont :
- les vaccins 2019/2020 contiennent deux nouvelles souches (A/H1N1 et A/H3N2),
- les 2 vaccins contre la grippe disponibles cette année sont le Vaxigrip Tetra® (qui peut être administré dès l’âge de 6 mois) et l’InfluVac Tetra® (à partir de 3 ans),
- les pharmaciens vaccineront à condition d’être formés et d’avoir adapté leur officine à la vaccination,
- l’extension de l’indication de la vaccination à l’entourage de tous les immunodéprimés.
Dans l’hémisphère Sud, les souches A ont causé 80% des cas. En Australie, la grippe 2019 a commencé très tôt, et a provoqué beaucoup de cas mais d’une sévérité plutôt modeste. Personne ne pouvant prédire ce que sera l’épidémie en France cette année, l’essentiel est d’être vacciné ! Si vous voulez avoir les réponses à toutes les questions concernant la vaccination contre la grippe (efficacité les années précédentes, nombre de doses, associations…) (lien 2).
Nous vous conseillons la lecture de la méta-analyse récente (Lochlain L Lancet Infect Dis 2019, 20 sept) sur l’efficacité et la tolérance des vaccins contenant la valence rougeole chez les enfants de moins de 9 mois. Ils sont à la fois bien tolérés, immunogènes (certes un peu moins que les sujets plus âgés) et efficaces. Ceci ouvre des perspectives sur la possibilité de vaccination précoce, non seulement en cas de contage mais aussi en cas d’épidémie.
Nous vous conseillons aussi la lecture du dernier BEH sur les hépatites virale (lien 3). Si le nombre de cas d’hépatite B aigües apparaît en baisse (de l’ordre de 250 cas par an), la prévalence des hépatites chroniques chez les 18-75 ans a été estimée à 0,30% (IC95% : [0,13-0,70]) et l’estimation de personnes infectées connaissant leur statut n’est que de 17,5%. Ceci correspond pour la France entière à plusieurs dizaines de milliers de patients porteurs du virus de l’hépatite B, sans le savoir. Certes, des traitements efficaces sont maintenant disponibles, mais la prévention repose avant tout sur des couvertures vaccinales élevées, ce qui n’est pas encore le cas pour les adolescents.
Du côté des produits : Tensions pour différents vaccins contre l’hépatite A. Pour une situation au jour le jour (lien 4).
En réponse à vos questions.
J’ai vu en consultation une enfant âgée de 2,5 mois, ancienne prématurée à 31 semaines d’aménorrhée. Elle avait bénéficié de la première injection Hexavalent + Prevenar 13® avant la sortie de néonatologie à 6 semaines de vie. Quand dois-je programmer ses prochains vaccins ?
Votre enfant doit recevoir à l’âge de 3 et 4 mois, et un rappel vers 11 mois des vaccins Hexavalent + Prevenar 13®. En effet, contrairement à la CTV, mais comme la Suède et la Suisse, InfoVac conseille un schéma 3+1 chez les prématurés < 33 semaines, pour de multiples raisons.
- La première est que la réponse anticorps pour la majorité des valences est nettement moins bonne chez ces enfants que les enfants à terme. Cette moindre immunogénicité les expose à un risque plus important avant le rappel, mais la protection à long terme risque d’être aussi altérée après le rappel, du fait de la moins bonne primo-immunisation.
- La seconde est que ces enfants ont un risque accru (fréquence et/ou gravité) pour la coqueluche, Haemophilus b et pneumocoque.
- La troisième est que l’on sait maintenant que l’on ne peut plus compter sur un effet de groupe suffisant avec les vaccins anti-coquelucheux actuels, car ils ne modifient pas le portage de Bordetella pertussis.
- Enfin, nombre de ces enfants (comme votre patient) sont vaccinés avant leur retour à domicile pour éviter les re-hospitalisations pour vaccination, qui sont coûteuses, traumatisantes et à risque d’infections nosocomiales. Pour ces raisons, et afin d’éviter un décalage fréquent de la vaccination, de nombreux services initient la vaccination avant la sortie et cela dès l’âge de 6 semaines (la moitié des enfants sont vaccinés avant 8 semaines). Ceci permet d’offrir à ces enfants vulnérables, une vaccination sous monitoring, et ainsi détecter les enfants pour lesquels des précautions devront être prises pour les vaccinations ultérieures
Pour en savoir plus :
Infovac – Bulletin n°9 Septembre 2019 – cliquer ici
Source : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)
Bulletin n°9 Septembre 2019