Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes : 25 novembre
Bien que les victimes d’homicides soient majoritairement des hommes, les femmes et les filles subissent davantage d’homicides perpétrés par leur propre partenaire intime ou par leur famille.
Prendre position contre la violence sexiste
Malgré l’adoption de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1979, la violence à l’égard des femmes et des filles reste un problème omniprésent dans le monde.
À cette fin, l’Assemblée générale a adopté la résolution A/RES/48/104, qui jette les fondations pour un monde sans violence fondée sur le sexe.
Une autre initiative dans cette direction a été concrétisée, en 2008, à travers la campagne « Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes ». Cette campagne appelle les gouvernements, la société civile, les organisations de femmes, les jeunes, le secteur privé, les médias et l’ensemble du système des Nations Unies à joindre leurs forces pour faire face à la pandémie mondiale de la violence à l’égard des femmes et des filles.
Cependant, il reste encore beaucoup à faire à l’échelle mondiale. À ce jour, seuls deux pays sur trois ont interdit la violence domestique, tandis que 37 pays dans le monde continuent d’exempter les auteurs de viol s’ils sont mariés ou épousent éventuellement la victime et 49 pays n’ont actuellement aucune loi protégeant les femmes de la violence domestique.
En 2017, l’Union européenne (UE) et l’ONU ont lancé l’Initiative Spotlight, qui vise à éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles en sensibilisant l’opinion publique à cette question, conformément au Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Pourquoi une Journée internationale ?
La violence à l’égard des femmes constitue une violation des droits de la personne humaine. Elle est aussi une conséquence de la discrimination à leur égard, aussi bien dans la loi que dans la pratique, ainsi que des inégalités persistantes entre hommes et femmes. Cette violence a des répercussions sur les objectifs de progrès, tels que l’éradication de la pauvreté, la paix et la sécurité ou encore la lutte contre le VIH/Sida. Cependant, la violence à l’égard des femmes et des filles n’est pas inévitable. La prévention est tout aussi possible qu’essentielle.
Depuis 1981, celles et ceux qui défendent les droits des femmes à travers le monde organisaient chaque année, à la date du 25 novembre, une journée de lutte contre la violence sexiste à la mémoire des trois sœurs Patria, Minerva et María Tereza Mirabal, des opposantes politiques brutalement assassinées en République dominicaine, le 25 novembre 1960, sur les ordres du dirigeant de l’époque, Rafael Trujillo (1930-1961).
En 1999, par sa résolution A/RES/54/134, l’Assemblée générale a proclamé le 25 novembre Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et a invité les gouvernements, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales à organiser, ce jour-là, des activités destinées à sensibiliser l’opinion publique au problème de la violence à l’égard des femmes.
L’Assemblée générale avait auparavant adopté la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes (A/RES/48/104), le 20 décembre 1993.
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Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, 25 novembre
« La violence sexuelle contre les femmes et les filles prend ses racines dans des siècles de domination masculine. N’oublions pas que, fondamentalement, les inégalités entre les genres qui sous-tendent la culture du viol sont un déséquilibre des pouvoirs. » – António Guterres, Secrétaire général de l’ONU.
Pourquoi nous devons mettre fin à la violence contre les femmes et les filles
Aujourd’hui, la violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits humains les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde. Elle demeure également l’une des moins signalées en raison de l’impunité, du silence, de la stigmatisation et du sentiment de honte qui l’entourent.
La violence à l’égard des femmes s’entend comme englobant, sans y être limitée, les formes de violences physiques, sexuelles et psychologiques, telles que :
- la violence d’un partenaire intime (coups, violences psychologiques, viol conjugal, féminicide) ;
- la violence sexuelle et le harcèlement (viol, actes sexuels forcés, avances sexuelles non désirées, abus sexuels sur enfants, mariage forcé, harcèlement dans la rue, harcèlement criminel, cyber-harcèlement) ;
- le trafic d’êtres humains (esclavage, exploitation sexuelle) ;
- la mutilation génitale féminine ;
- le mariage précoce.
La Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, définit la violence à l’égard des femmes comme « tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ».
Les conséquences néfastes de la violence à l’égard des femmes sur le plan psychologique, sexuel et génésique affectent les femmes à tous les stades de leur vie. Par exemple, les désavantages éducatifs précoces constituent non seulement le principal obstacle à la scolarisation universelle et au droit à l’éducation des filles, mais ils sont également responsables de la limitation de l’accès à l’enseignement supérieur et se traduisent par des opportunités limitées pour les femmes sur le marché du travail.
Bien que la violence sexiste puisse toucher n’importe qui, n’importe où, certaines caractéristiques des femmes, telles que leurs préférences sexuelles, la présence d’un handicap ou leur origine ethnique, ainsi que certains facteurs contextuels, par exemple les crises humanitaires, dont les situations de conflit et d’après-conflit, peuvent accroître la vulnérabilité des femmes face à la violence.
La violence à l’égard des femmes continue d’être un obstacle à la réalisation de l’égalité, au développement, à la paix et à la réalisation des droits fondamentaux des femmes et des filles. Au total, la promesse des objectifs de développement durable (ODD) – ne laisser personne de côté – ne peut être remplie sans mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles.
Des chiffres alarmants
- 1 femme sur 3 dans le monde a subi des violences physiques et/ou sexuelles à un moment donné dans sa vie, le plus souvent de la part d’un partenaire intime.
- Seulement 52% des femmes mariées ou en union prennent librement leurs propres décisions concernant les relations sexuelles, l’utilisation de contraceptifs et les soins de santé.
- Près de 750 millions de femmes et de filles dans le monde étaient mariées avant leur 18e anniversaire. Plus de 200 millions de femmes et de filles ont subi une mutilation génitale féminine.
- 1 femme sur 2 tuée dans le monde a été assassinée par son partenaire ou sa famille en 2017, tandis que seulement 1 homme sur 20 a été tué dans des circonstances similaires.
- 71 % de toutes les victimes de la traite des êtres humains dans le monde sont des femmes et des filles, trois quarts d’entre elles sont exploitées sexuellement.
Orangez le monde : La « Génération Égalité » s’oppose au viol
Les efforts déployés pour prévenir et éliminer la violence à l’égard des femmes à l’échelle mondiale, régionale et nationale révèlent une impunité généralisée en matière de violence sexuelle et de viol.
À compter du 25 novembre 2019 et pour les deux prochaines années, la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et la Campagne UNiTE contre la violence à l’égard des femmes du Secrétaire général de l’ONU, un effort pluriannuel visant à prévenir et à éliminer la violence à l’égard des femmes filles, se concentreront sur la question du viol en tant que forme spécifique de violence perpétuée à l’égard des femmes et des filles, aussi bien en temps de paix qu’en période de conflit.
Thème 2019
Le thème de la campagne 2019 est : « Orangez le monde : La « Génération Égalité » s’oppose au viol ». Comme pour les éditions précédentes, cette date marque aussi le début des 16 jours d’activisme pour mettre fin à la violence faite aux femmes, qui se termineront le 10 décembre 2019, date de la Journée des droits de l’homme.
De nombreux événements seront organisés, au cours desquels des bâtiments et des monuments emblématiques seront illuminés en orange pour sensibiliser et rappeler la nécessité d’un avenir sans violence.
Participez à cette campagne en personne ou sur les réseaux sociaux, en utilisant les visuels officiels et les hashtag #orangezlemonde ou #GénérationÉgalité.
Source : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)
Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, 25 novembre
Pour en savoir plus :
Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) – cliquer ici
Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes (A/RES/48/104) – cliquer ici
Campagne « Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes » – cliquer ici
Kit d’action de Génération Égalité – Novembre 2019 : la Génération Égalité s’oppose au viol – cliquer ici
Initiative Spotlight – cliquer ici
Objectifs de développement durable (ODD) – cliquer ici
Programme de développement durable à l’horizon 2030 – cliquer ici
Résolution A/RES/54/134 – cliquer ici
Campagne UNiTE contre la violence à l’égard des femmes – cliquer ici
16 jours d’activisme pour mettre fin à la violence faite aux femmes – cliquer ici
Journée des droits de l’homme – cliquer ici
Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes – cliquer ici