Journée mondiale de sensibilisation au Syndrome d’Alcoolisation Fœtale (SAF) : 9 septembre
Le Syndrome d’Alcoolisation Fœtale (SAF)
La consommation d’alcool pendant la grossesse est la première cause de handicap mental d’origine non génétique chez l’enfant et est responsable du Syndrome d’Alcoolisation Fœtale (SAF) ou de Troubles Causés par l’Alcoolisation Fœtale (TCAF). Le SAF (forme la plus grave) ou les TCAF sont responsables de dommages irréversibles.
Un message : Zéro alcool pendant la grossesse
« Les connaissances scientifiques actuelles ne permettent pas de déterminer un niveau de consommation d’alcool ou une quantité d’alcool qui serait sans risque pour l’enfant à naître. » [Alcool Info Service]
C’est pourquoi le principe de précaution « zéro alcool pendant la grossesse » doit être largement partagé.
Quelques chiffres !
En France, le SAF s’élèverait à environ 1 pour 1 000 naissances vivantes, et l’ensemble des anomalies malformatives et neurocomportementales causées par l’alcool serait de 1/100 naissances vivantes. [données ARS – SPF]
En Normandie, entre 2015 et 2018, 134 SAF ont été identifiés dans les bases de soins soit 1,1 naissance sur 1000 femmes.
Ces chiffres ne sont pas exhaustifs, puisque tous les cas de SAF ne sont pas diagnostiqués, le phénomène est donc sous-estimé.
Le Baromètre Santé 2017 souligne que :
« Quatre femmes enceintes ou mères de jeunes enfants sur dix ont déclaré ne pas avoir été informées des risques de la consommation d’alcool et de tabac par le médecin ou la sage-femme les suivant ou les ayant suivies durant leur grossesse. 10% a déclaré avoir consommé de l’alcool occasionnellement pendant sa grossesse. Cette proportion pourrait avoir eu un impact sur près de 90 000 naissances. »
La femme enceinte doit être aidée et non culpabilisée ou stigmatisée
La future mère n’est pas la seule responsable de l’application de ces recommandations. Le message s’adresse aussi à l’entourage familial, social, professionnel :
« Ne proposez pas d’alcool à une femme enceinte ou qui allaite. »
« Créez les conditions qui lui permettront de participer aux moments de convivialité sans devoir consommer de l’alcool : la grossesse ne doit pas exclure la femme enceinte de la vie sociale. »
Il est normal de rencontrer des difficultés à stopper ses consommations alors que la force de l’habitude, les sollicitations de l’entourage ou le simple plaisir de boire multiplient les tentations et les occasions de consommer.
C’est aussi le bon moment pour le partenaire de se questionner sur ses propres consommations d’alcool et l’occasion, en cas de difficultés, de se faire aider par un accompagnement spécialisé.
Références :
Connaître les risques : L’alcool et la grossesse (Alcool Info Service) – cliquer ici
« Zéro alcool pendant la grossesse », l’entourage peut y aider (SpF 2019) – cliquer ici
Baromètre santé 2017. Alcool et tabac. Consommation d’alcool et de tabac pendant la grossesse (SpF 2018) – cliquer ici
Sources : (cliquer sur l’image pour accéder au lien)
ARS Normandie
Promotion Santé Normandie